Le damage des pistes, les travailleurs de l’ombre
Les News des Paccots, 27 février 2018
Les dameurs de la station des Paccots œuvrent chaque soir pour offrir un domaine de qualité et assurer votre sécurité.
L’équipe
Les Dameuses
La station compte deux dameuses. L’une est munie d’un treuil, permettant de s’arrimer et ainsi damer les pentes raides, tandis que l’autre présente une lame plus mobile pour travailler les reliefs creusés ou encore les modules du Snow Park. Les machines ont une puissance de 400 à 430 chevaux, indispensable pour propulser leurs 8 tonnes et travailler les pistes correctement.
Le poste de travail est un véritable cockpit et les commandes sont nombreuses. Le dameur utilise un volant, un joystick et plusieurs boutons permettant près de 26 positions de travail différentes, afin de manœuvrer l’engin.
Dameuse ou Ratrac ?
Il arrive fréquemment d’entendre les deux termes. La distinction est simple : Ratrac est une marque de machines. Ce constructeur fut longtemps l’un des principaux fournisseurs de dameuses en Suisse, ce qui forgea sa popularité, mais le terme générique est bien : dameuse.
Un travail quotidien
Le damage est effectué chaque soir, par les deux dameuses simultanément. Cependant, les horaires sont variables selon l’enneigement et les prévisions météorologiques. En effet un damage en soirée serait vain s’il est ensuite recouvert par une épaisse couche de neige durant la nuit. Dans ce cas il est bien sûr préférable de damer en fin de nuit pour avoir une piste prête le matin.Réserves de neige
À l’inverse, le damage peut aussi parfois être restreint lorsque la couche est fine. En anticipation des périodes maigres, les dameurs prévoient une réserve de neige. Celle-ci n’est pas stockée sous la forme de tas, qui occuperait une place importante et qui se transformerait en glace sous son propre poids, difficile à travailler ensuite.Les réserves sont réalisées sous la forme d’une surépaisseur du manteau neigeux à des endroits stratégiques. Les réserves sont ainsi invisibles, et elles n’encombrent pas la piste.
La cohabitation avec les randonneurs à ski et en raquettes
Nous sommes ravis d’avoir un environnement agréable, et d’accueillir les randonneurs qui arpentent les montagnes en peau de phoque ou en raquettes. Cependant il est important de rappeler certaines règles de sécurité qui relèvent du bon sens.Mais surtout, emprunter les pistes en-dehors des heures d’ouverture des exploitations est dangereux à cause des machines. Il y a évidemment le risque d’une chute contre (et sous) la lame, les chenilles ou la fraise d’une dameuse. Et il y a surtout le câble. De nuit, il est invisible. Comme il mesure près de 1’000 mètres, le randonneur ne voit pas la machine et ne se doute pas de la présence du câble. Le randonneur peut donc le heurter violemment à la descente, alors qu’il se trouve sous tension. Mais il est aussi possible que le câble détendu se retrouve soudainement sous tension (p.ex. en raison d’une manœuvre de la machine), coupant ce qui se trouverait à sa proximité.Le Club alpin suisse, le Bureau de prévention des accidents et les Remontés mécaniques suisses émettent ainsi régulièrement des mises en garde.
En tous les cas, nous devons rappeler que l’utilisation des pistes est rigoureusement interdite en-dehors des heures d’exploitation des remontées mécaniques.










